Sorti du Conservatoire avec un 1er Prix en Art Dramatique et Déclamation, il travaille à la coordination du café-théâtre de 2000 à 2004, fait partie du succès de eXcit et campe un des docteurs de Geluck, si tu nous entends joué au TTO puis à Paris de août à octobre 2004. Suivent alors une série de projets en tant qu’auteur, metteur en scène et comédien. Aujourd’hui, il donne également cours au Conservatoire.
eXcit, Geluck si tu nous entends, Le Juste Milieu, ça fait plus de dix ans qu’on vous croise au TTO. Comment y avez-vous débarqué ?
Mon histoire avec le TTO a commencé suite à une petite annonce au Conservatoire. Nathalie cherchait un jeune acteur pour interpréter ou plutôt figurer le “Docteur Martin” dans la pièce de Marc Moulin. J’étais dans un lit d’hôpital avec des bandages sur la figure et je ne faisais donc quasi rien si ce n’est lever les bras à un moment pour donner signe de vie aux trois personnages joués par Nathalie, Laurence Bibot et Soda. Y a pire comme première entrée dans le métier. C’est depuis ce moment-là que le lien s’est vraiment tissé.
On vous connaît comédien (récemment dans Ciao ciao Bambino), auteur (Patrick, BoomeranG), metteur en scène (ici même pour Les Pétasses et aujourd’hui Trotksy Business). Une casquette de prédilection ?
Qu’importe le flacon pourvu qu’on ait l’ivresse comme dirait…machin. Le plaisir de création se retrouve autant à la mise en scène qu’au jeu. Mais la mise en scène reste quand même un terrain de prédilection. C’est très jouissif de voir les acteurs travailler et de voir Nathalie faire des photos avec son téléphone pendant qu’elle répète ou qu’elle joue en représentation. Pour le jeu, je me suis fait des abdominaux en béton pour m’empêcher de rire. Quand on a Laurence Bibot ou Aurelio Mergola en face de vous, faut s’accrocher…
Trotsky Business, ça se présente comment ?
Je dirais que c’est un mélange entre L’aventure c’est l’aventure, Rabbi Jacob et Mes meilleurs copains. Le tout à la sauce Solvay. C’est une mécanique imparable et la technique prend une place importante dans le fil de l’histoire.
Ce n’est pas la première fois que l’auteur fait appel à vous…
Non et ça m’arrange plutôt bien. Grâce à ce projet, je vais pouvoir enfin rajouter une annexe à ma maison dans le sud-ouest que j’avais achetée lors de la première création d’Albert.
Vous nous présentez les comédiens de « Trotksy Business » ?
Pierre, j’ai déjà eu la chance de jouer avec lui sur le Geluck et comme Martine, c’est la première fois que je le mets en scène. On ne se lasse jamais de regarder jouer Pierre. C’est comme se mater un film de de Funès ou Belmondo, que l’on connaît par cœur mais dont on ne se lasse jamais. Il ne doit pratiquement rien faire pour faire rire et on est pas mal d’acteurs de ma génération à en être fan.
Bruno est lui aussi d’une technique et d’une efficacité à rude épreuve. C’est notre deuxième collaboration et maintenant qu’il fait beaucoup de cinéma, c’est plutôt sympa de sa part d’avoir libéré du temps et d’avoir dit “merde” à Scorsese pour rejoindre Trotsky et le TTO. Merci Bruno.
Martine est notre “first time” à tous les deux et il était temps. Je m’arrête avant de sortir l’artillerie de phrases mielleuses qui pourraient caractériser tout le bien que je pense d’elle.
Quant à Catherine, elle pourrait être la fille cachée de Martine et Pierre de qui elle aurait tout hérité. Si vous avez vu ne serait-ce que Boeing Boeing, vous voyez de quoi je parle.
Avec Thomas dit “la chèvre” j’ai déjà travaillé de nombreuses fois. La force de Thomas vient de sa maladresse et c’est pour cette raison que tout le décor est en mousse afin qu’il ne se fasse pas mal.
Bref, cette équipe, c’est une Jaguar à 220 sur l’autoroute de la mer en plein soleil…